28/07/2024
L'Illusion des Statistiques:
Prenons un exemple concret avec les statistiques sur l'insécurité et la délinquance en France pour l'année 2023, souvent citées par des figures politiques comme Jordan Bardella ou Marion Maréchal Le Pen. Selon le SSMSI (Service statistique ministériel de la sécurité intérieure), les étrangers seraient surreprésentés parmi les auteurs présumés d'infractions dans certaines catégories : 38% pour les cambriolages, 40% pour les vols dans les véhicules, et 31% pour les vols violents sans arme. Ces chiffres sont bien supérieurs à la proportion d'étrangers en France, qui est d'environ 8%.
Cependant, une analyse plus approfondie est nécessaire. Les termes "immigré" et "étranger" recouvrent des réalités distinctes. L'Insee définit les étrangers comme ceux qui résident en France sans en avoir la nationalité, tandis que les immigrés sont ceux nés étrangers à l'étranger et résidant en France. Le ministère de l'Intérieur inclut aussi dans ses statistiques les étrangers de passage, gonflant ainsi les chiffres. De plus, les statistiques se réfèrent aux "personnes mises en cause", une catégorie qui ne désigne pas des coupables reconnus mais des suspects. Ce détail est souvent négligé dans les discours politiques, contribuant à une perception biaisée de la réalité.
Le biais de sélection:
Les sondages d'opinion publique jouent un rôle central dans le paysage politique moderne, influençant les médias, les stratégies des campagnes et parfois même le comportement des électeurs. Cependant, ces sondages, bien qu'utiles pour mesurer les tendances générales, sont loin d'être infaillibles. De nombreuses problématiques liées à leur réalisation et à leur interprétation soulèvent des questions sur leur fiabilité et leur impact.
L'un des problèmes les plus fondamentaux des sondages d'opinion est le biais de sélection. Pour qu'un sondage soit représentatif, il doit inclure un échantillon aléatoire et diversifié de la population cible. Toutefois, les méthodes de collecte de données comme les sondages en ligne ou par téléphone excluent souvent certains partis de la population et ils peuvent être sous-représentés ou, à l'inverse, sur-représentés. Ce biais peut fausser les résultats et donner une image déformée des intentions de vote réelles. De plus, les personnes ayant un accès limité à internet ou ne souhaitant pas participer à des sondages téléphoniques sont souvent laissées de côté, ce qui amplifie le problème. Ainsi, les résultats obtenus peuvent ne pas refléter fidèlement la diversité des opinions et des comportements électoraux, nécessitant des ajustements statistiques pour tenter de corriger ces déséquilibres.
Le biais de réponse:
Le biais de réponse est une autre limite majeure. Il survient lorsque les répondants ne répondent pas sincèrement aux questions, soit par désir de conformité sociale, soit pour d'autres raisons personnelles. Par exemple, les électeurs peuvent ne pas vouloir révéler leur soutien à un candidat controversé ou impopulaire, créant ainsi un décalage entre les résultats des sondages et la réalité des urnes. Ce phénomène, appelé "biais de désirabilité sociale", peut particulièrement affecter les sondages sur des sujets sensibles ou polarisants.
Le taux de non-réponse peut également introduire un biais significatif. Dans de nombreux cas, un pourcentage important des personnes contactées pour participer à un sondage refuse de répondre. Ces refus ne sont pas aléatoires et peuvent être influencés par des facteurs tels que l'intérêt pour la politique, la méfiance envers les sondages ou le soutien à des candidats marginaux. Par conséquent, les résultats des sondages peuvent ne pas refléter fidèlement l'ensemble de la population.
Formulation et marge d’erreur:
La manière dont les questions sont formulées et l'ordre dans lequel elles sont posées peuvent influencer les réponses. Une question posée de manière suggestive peut orienter le répondant vers une certaine réponse. De même, les questions précédentes peuvent créer des associations mentales qui influencent les réponses aux questions suivantes. Ces effets de formulation peuvent conduire à des résultats biaisés et à des conclusions erronées.
Les marges d'erreur, une composante essentielle des sondages, sont souvent mal comprises ou ignorées par le public. Une marge d'erreur de ±3%, par exemple, signifie que les résultats réels peuvent varier de trois points de pourcentage dans chaque direction. Cependant, les résultats des sondages sont souvent présentés de manière absolue, ce qui peut induire le public en erreur sur la précision des prédictions.
Les Sondages à l'Ère des Réseaux Sociaux:
L'émergence des réseaux sociaux a ajouté une nouvelle couche de complexité. Les opinions exprimées sur ces plateformes ne sont pas nécessairement représentatives de l'ensemble de la population, et les algorithmes favorisent souvent les contenus polarisants ou sensationnels. De plus, les fake news et la désinformation peuvent influencer les réponses aux sondages, rendant difficile de discerner la réalité des perceptions biaisées.
Conclusion:
Les sondages d'opinion publique sur les élections sont des outils puissants, mais ils doivent être utilisés avec prudence. Les multiples biais et limitations qui les affectent soulignent la nécessité de les considérer comme des indicateurs approximatifs plutôt que comme des prédictions infaillibles. Pour une démocratie saine, il est crucial que les électeurs, les médias et les décideurs politiques comprennent ces limitations et les prennent en compte lorsqu'ils interprètent les résultats des sondages. Cela nécessite une éducation continue sur les méthodologies des sondages et une vigilance accrue face à leur potentiel de manipulation.
Elise
02/07/2024
Les cadres de la France Insoumise fidèles à Mélenchon suivent aveuglément le Vieux. Evinçant celles et ceux qui critiquent ou ont critiqué la stratégie électorale actuelle. Stratégie qui consiste à vouloir placer au placard même des éléments fidèles et anciens de JLM mais qui ont l'audace de ne pas être d'accord; c'est bien bas pour quelqu'un qui souhaite pourtant instaurer une 6e République. Avoir voulu un mouvement gazeux avec une ligne claire et combative sur tous les sujets, comme la laïcité, l'écologie, la démocratie, la souveraineté ou encore "la rupture avec l'ordre établi" pour citer Mitterrand que Mélenchon aime tellement, c'était une très bonne idée. Il avait su insuffler un espoir considérable en 2017, stabilisant une part importante des militants et sympathisants de gauche et les abstentionnistes ou perdus. Cette base, allant des libertaires à des gaullistes sociaux radicaux, dépassait la gauche : c'était l'hégémonie populaire.
Mais après c'est parti en vrille, j'en parle ici.
Néanmoins, même si la purge est une manière de renforcer le parti, la stratégie de l'hégémonie à gauche se transforme en hégémonie urbaine. Et c'est une catastrophe pour la gauche radicale. Le RN explose ses scores partout dans la ruralité, même dans les bastions socialistes ou macronistes. Il ne reste que les centres urbains qui votent majoritairement pour la gauche, et tout ça réuni ça pèse 28%. A peine un 1/4 des votants !. Et pourtant les cadres de LFI sont en train de se tailler des places au chaud. Ou plutôt ils sauvent les meubles. Ils consolident leurs assises urbaines alors même que selon eux le péril brun est à nos portes. Plutôt que de faire front commun pour ces législatives de 2024, ces traitres de cadres se renforcent mutuellement en envoyant des militants combattre "des dissidents" alors qu'à quelques kilomètres de là des circonscriptions étaient sur le point de basculer à l'extrême droite. Comment encore faire confiance à quelqu'un qui sacrifie ses camarades un à un dans l'espoir fou qu'à force de changer de ligne ça va enfin réussir? Alors même que chaque ligne adoptée se révèle encore moins bonne que la précédente en resserrant à chaque fois un peu plus son électorat cible. Heureusement la base militante LFI semble en avoir conscience, mais auront-ils la capacité de se prendre en mains et imposer l'arrêt des conneries? Quand G. Kuzmanovic, F. Cocq, C. Girard et H. Franco sont partis entre 2018 et 2019, ça n'a pas beaucoup bougé, mais maintenant que les mélenchonistes ont placé des dissidents face à des sortants de son propre parti, a invectivé Ruffin puis ses propres alliés de centre gauche (PS/EELV), la base commence à bouger. Il est plus que temps de laisser de coté les carriéristes et sincèrement se mettre au travail pour notre pays pour lancer les grands travaux pour refonder une République démocratique et sociale, entamer pleinement le virage écologique urgent, et recréer ce lien social partout.
Affaire à suivre.
Tristan
28/02/2024
A l’extrême droite Marion Maréchal et Zemmour jouent une partition libérale réactionnaire, tenant d’une ligne quasiment poujadiste. Avec ses 7 % aux présidentielles, le parti Reconquête semble certain de dépasser les 5 % et d’envoyer M. Maréchal au parlement européen.
Chez la famille Lepen, le jeune Bardella semble lui beaucoup mieux parti, crédité à 30 % en moyenne. Ce dernier, comme la taulières historique du RN, ne parle pas beaucoup, ne propose pas grand-chose, et se contente d’apparitions médiatiques qui séduisent. Celui qui se voit déjà à la tête du plus gros groupe d’élus européens français ne fera en revanche rien pour les agriculteurs ou les salariés. Son programme est toujours le même : faire de l’agitation, promettre tout et n’importe quoi, et voter comme la droite classique ensuite. Bref, le néant mais sous un visage souriant et vide.
A droite, c’est encore flou. François-Xavier Bellamy devrait reprendre sa place de tête de liste. Rien de nouveau sous le soleil. Mais avec le score catastrophique de Valérie Pécresse à la présidentielle, et le fait que LR soit coincé entre un RN dédiabolisé et un groupe macroniste droitisé, peut-être n’auront-ils même pas les 5 % nécessaires !
Les souverainistes de droite sont toujours dans des guerres de chapelles. Asselineau ne veut pas entendre parler d’une liste se faisant sans lui et y va donc seul. Florian Philippot, grillé sur les questions du complotisme semble ne pas vouloir y aller et Nicolas Dupont-Aignan se disait disponible à participer à une liste souverainiste. Génération Frexit est isolé sans ses deux alliés.
Parlons des centristes maintenant, les macronistes plus précisément. Chez eux, c’est la panique : aucune tête de liste déclarée ! C’est un peu normal, quel playmobil sera choisit pour être le relai de l’Élysée à Strasbourg ? Un fidèle à récompenser ou quelqu’un qui pourrait aller gratter quelques voix à droite ? Dur choix pour Macron.
On retrouve une myriade de micro-formations centristes présentes qui feront certainement moins de 0,5 %.
Au centre gauche, Glucksmann mènera une liste Parti Socialiste-Place Publique. Il est réinvesti par le PS pour tenter un second mandat. Choix surprenant d’un PS qui prend des éléments proches de Hollande pour sa liste, ainsi qu’aucune personne venant du monde du travail ou syndical en position éligible. Olivier Faure braque sur sa droite pour tenter de récupérer le vote des « macronistes de gauche ».
A gauche, La France Insoumise garde Manon Aubry. Ayant pourtant réalisé un score médiocre en 2019. Celle qui a enterré l’hégémonie populaire de la présidentielle de 2017 pour l’hégémonie à gauche se retrouve donc de retour pour tenter d’améliorer son score précédent de 6.3 %. N’ayant pas réussi à rassembler toute la gauche, LFI reste isolée dans ce scrutin de part son placement ambigu. L’abandon du Plan A (on renégocie les traités) Plan B (on sort de l’UE) en 2019 avait déjà crée un certain malaise, mais là il n’est même plus question de changer l’UE, il faut maintenant désobéir à quelques traités. Bref, LFI se perd à vouloir courtiser le centre-gauche.
Le PCF veut jouer une carte souverainiste de gauche. L’idée est bonne ! Mais aucune annonce sur la méthode. Ils veulent s’opposer à l’UE sans se donner la possibilité d’en sortir si cette dernière est bloquée. Ça ne sent pas bon pour Léon Defontaine qui stagne entre 4 % et 5 % d’intentions de vote.
En parlant de souveraineté à gauche, République Souveraine participera sous une liste citoyenne sur un programme de rupture avec l’UE et de reconstruction des services publics. Aucune tête de liste n’est évoqué pour l’instant mais on peut penser que l’agriculteur et co-président du Samu Social Agricole Philippe Grégoire, récemment mit en avant, pourrait en être.. a suivre.
A l’extrême gauche, on retrouve l’éternelle Lutte Ouvrière qui fait sa liste sur exactement les mêmes bases depuis Arlette Laguiller. Au moins on peut dire qu’ils ne trahissent pas leurs idées.
Le NPA (la scission de Poutou) vient de récemment se faire rembarrer par la France Insoumise. En effet, LFI vient de refuser la proposition d’alliance proposée par le NPA. Preuve que LFI veut ratisser sur sa droite et non sa gauche ?
On trouve aussi le Parti des Travailleurs (ex-Parti Ouvrier Indépendant et Démocratique, une scission du Parti Ouvrier « Indépendant », qui s’est rattaché à LFI, rires) lance sa jeune tête de liste Camille Adoue sur un programme se redistribution du budgets militaire et pour la République Sociale.
Le PRCF, prônant habituellement le Frexit Progressiste appelle à boycotter cette élection.
Chez Les Ecologistes (ex-EELV), Marie Toussaint prend la tête de liste et veut dépasser les 13.5 % de Jadot en 2019. Celle qui a fait condamner la France pour inaction climatique et fervente pourfendeuse de l’énergie nucléaire à une fenêtre de tir réduite. LFI venant gratter le vote écolo-bobo, cœur de l’électorat écologiste.
Pour finir, on trouve quelques formations inclassables ou diverses : Le Parti Pirate sera présent, le Parti Animaliste aussi. Francis Lalanne a annoncé une liste une nouvelle fois.
Ces élections s’annoncent sportives mais en réalité jouées d’avance. A moins qu’ un scandale violent éclate, le RN captera presque 1/3 des suffrages et les macronistes navigueront entre 13 et 16 %. Les autres se partageront les miettes, et ça, sans compter l’abstention qui risque d’être massive.
Tristan
07/11/2023
Alors que Raquel Garrido se défend en invoquant une suspension pour désaccords politiques, nombres de militants insoumis, notamment soutiens de Quatennens, déversent leur haine contre elle sur les réseaux sociaux.
Comment peut-on sanctionner de la même manière quelqu’un d’un avis contraire à quelqu’un ayant reconnu des violences conjugales ? Aucune réponse n’est donné par Mathilde Panot lors des questions aux journalistes sur ce sujet.
De plus, il n’existe aucune « grille tarifaire des sanctions » selon François Ruffin qui souhaiterai les connaître.
Ce dernier est d’ailleurs dans le collimateur du clan Mélenchon-Chikirou, jugé trop libre pour certains, trop populiste pour d’autres, alors que sa ligne est la plus à même de rassembler et faire gagner le camps du progrès. Impossible de ne pas y voir une forme de mise au banc des éléments populaires capables de faire de l’ombre à Jean-Luc Mélenchon, qui pourtant déclarait au lendemain de la présidentielle de 2022 : « Faites mieux! ».
Les éléments dits « frondeurs » actuellement sont pourtant les soutiens historiques de Mélenchon (Garrido, Corbière, Autain, Ruffin etc) mais le leader de LFI semble vouloir s’entourer de jeunes cadres qui lui sont ou seront redevables par la suite. On pense à Louis Boyard (d’ailleurs un ancien camarade), Jérome Legrave (premier député trotskyste du POI, parti membre de LFI) ou encore Ersilia Soudais (dont le père est un des rédacs chef de Politis), sans compter les jeunes cadres formés au sein de l’institue La Boétie, présidé par Mélenchon, dont le but est sans doute de remplacer les anciens cadres devenus encombrants. Le groupe « frondeur » avait déjà émis des craintes vis à vis de l’absence de démocratie interne au sein de LFI dans le courant de l’année suite à la restructuration du parti par Manuel Bompard.
Il s’agit là du début de la deuxième purge au sein du mouvement. « la deuxième ? » me diront les plus jeunes. Et oui, la deuxième. La première ayant eu lieu en 2018-19, au moment au Mélenchon décide sans concertation de passer de « l’hégémonie populaire » à « l’hégémonie à gauche » et de lâcher le Plan A Plan B sur la question de l’Union Européenne. Hégémonie réussie, avec le recul, mais qui a laissé sur le carreau nombre de cadres fondateurs du programme de l’Avenir en Commun de 2017. Citons par exemple Georges Kuzmanovic, co-rédacteur des question internationales de l’AEC, qui en novembre 2018 quitte LFI après des protestations sur les prémisses du changement de ligne pour les élections européennes, ou François Cocq, responsable éducation de l’AEC banni par Mélenchon sur twitter. Charlotte Girard, centrale dans le programme de LFI, refuse de prendre la tête de la liste européenne de LFI en 2019, se retrouvant à quitter le mouvement après les dites élections en dénonçant le manque de démocratie et le changement de ligne ayant mené au score catastrophique de 6,3 % des suffrages. Hélène Franco et Manon Le Breton, proches de Girard claquent la porte elles aussi dans la foulée pour les mêmes raisons.
Nombre de militants du PG/LFI attachés aux questions de souveraineté et de démocratie quittent la France Insoumise à ce moment, errant ou se retrouvant dans des partis comme République Souveraine (G. Kuzmanovic), La Gauche Républicaine et Socialiste (E. Maurel/ MN. Lieneman), L’Engagement (A. Montebourg) ou le PCF, mais votent majoritairement une nouvelle fois pour Mélenchon en 2022, faute de mieux.
Ce départ des militants de la première garde se retrouvent remplacés progressivement par de jeunes et inexpérimentés militants, plus axés sur les combats sociétaux, reléguant au second plan le combat pour la république sociale et la souveraineté (alors dénommé nouvel indépendantisme par Mélenchon en 2017).
Mais jamais on a entendu les actuels frondeurs protester contre les bannissements ou départs de leurs anciens camarades. Jamais ils n’ont bougé. Certainement car des postes se sont ainsi libérés ou par crainte de se faire bannir à leur tour, mais la FI a perdu dans cette première purge des cadors de l’AEC et cela n’a absolument pas permit de gagner la présidentielle de 2022.
Les craintes de 2019 ressurgissent maintenant, et aucun cadre du clan Mélenchon-Chikirou ne semble vouloir le changement. Et si la France Insoumise était en passe de devenir le nouveau PS ?
Mollement social-démocrate, ne vivant que par les stratégies électoralistes, et corrompu par manque de démocratie. C’est le chemin que le mouvement semble avoir emprunté.
Affaire à suivre donc.
Tristan
10/10/2023
Samedi 7 Octobre, le Hamas lance une attaque terroriste sur Israël, faisant de nombreuses victimes principalement chez les civils dont un festival musical pour la paix. Ce crime de guerre est une réponse au blocus de la bande de Gaza et aux expropriations de palestiniens depuis des années, néanmoins, cela sert de prétexte à Netanyahou pour frapper de manière aveugle et criminelle les infrastructures publiques et habitations dans Gaza, ainsi que par la coupure des vivres, de l'eau et de l'énergie.
Cette escalade de la violence est le fruit de la politique Israélienne de réduction de la puissance du Fatah (nationalistes palestiniens, classé au centre-gauche) en envoyant armes et argent au Hamas (intégristes islamistes, classé à l'extrême droite). Cette politique se retourne maintenant contre Israël qui n'a aucun remord à répondre à la violence inhumaine par la violence inhumaine. Au milieu de tout cela, les populations civiles des deux bords se retrouvent dans un climat de terreur absolu. Rien n'est fait pour la paix, il semble que l'anéantissement de l'adversaire soit le seul objectif des deux cotés.
Prendre parti pour l'un des deux bords, c'est prendre parti pour la guerre, les massacres et les impérialismes. Nous devons soutenir les populations civiles et appeler à un cessez-le feu, relancer les pourparlers de paix et enfin sortir du conflit.
Tristan
16/04/2023
Les voies institutionnelles sont désormais bloquées, Macron ayant promulgué sa loi en pleine nuit juste après l’accord du Conseil Constitutionnel. Dans la rue la répression est digne d’un état autoritaire d’Europe de l’Est : gazage à tout va, matraquage, utilisation disproportionnée de la force, tabassage de journalistes et refus de les laisser faire leur travail de couverture des manifestations. Sans compter le coma profond dans lequel Serge, manifestant à Sainte-Soline, a été plongé par un tir tendu à la tête, faisant évidemment penser à Rémi Fraisse.
Cette situation bloquée ne peut amener que deux solutions :
-Un retour d’une situation insurrectionnelle violente telle celle des Gilets Jaunes, surtout à Paris, en 2018-2019, où la violence de la répression fut terrible et où les forces de l’ordre avaient pour ordre de tirer sur la foule s’ils passaient le portail de l’Élysée. Forces de l’ordre qui n’ont, d’ailleurs, que minoritairement rejoint les manifestants, perdant au passage leur gagne pain mais gardant leur honneur sauf.
Si tel scénario devait se reproduire, nous assisterions à une répression certainement plus féroce qu’en 2018, avec, possiblement, un mort de blessés et surtout de morts en hausse considérable. Et chances de réussite d’un retrait de cette contre-réforme seraient amoindries même si Macron se retrouverait une fois de plus en difficulté mais pas en situation d’échec. Jusqu’où tiendra-t-il ? Ce scénario reste néanmoins le plus probable des deux.
-L’autre scénario serait un refus des forces de l’ordre dit « réguliers » (type CRS et gendarmes, excluant ainsi les brigades bandits type BRAV-M, CRS-8 etc qui eux continueront de terroriser les manifestants) qui sont déjà actuellement dans un état de fatigue conséquent (cf l'interview faite par Tanguy Lacroix : https://youtu.be/CSmJQCseJe0), et ajoutez à ça la censure par le Conseil Constitutionnel des avantages aux policiers sur les retraites faites par la contre-réforme : cela pourrait les amener au minimum à ne plus obéir aux ordres idiots de la hiérarchie voir à des arrêts de travail complets, refusant de tabasser leurs compatriotes pour une réformes qu’eux-mêmes ne veulent pas. Dans ce scénario (moins probable avouons le) Macron serait en échec total, lâché par ses chiens de gardes, mais sa réaction serait imprévisible.
Que les policiers basculent dans notre camps serait le retournement de situation idéal pour nous, mais il est encore trop tôt pour savoir si cela aura lieu. Si tel n’est pas le cas, la bataille de la rue sera rude.
Nous ne sommes pas proches du « grand soir », la population n’étant pas prête à changer de régime, néanmoins le rapport de force est là : le 1er Mai l’intersyndical appelle à une mobilisation monstre qui, soyons honnêtes, sera très rapidement réprimée par le pouvoir en place. Notre réponse devra être unanime : Gilets jaunes, syndiqués et blocks devront certainement faire front commun contre la répression policière et tenir ensembles. Ils ont l’argent, nous avons les gens, faisons les battre en retraite !
Tristan MARTIN
01/03/2023
Rédaction : Elise